samedi 30 avril 2011

soleil amie



Il y a les femmes belles. Et il y a les femmes solaires. 


Femme solaire est solaire, même dans la douleur, la pudeur ou l’extravagance.  La vieillesse, la laideur ou la discrétion, l’über-hype ou l’élégance et même la loose… 
Quoi qu’elle porte elle vous emporte, quelque part entre elle, vous et les autres.

Femmes solaires vous êtes belles, mais au-delà. 



vendredi 29 avril 2011

sentimental shopping (#1 Marguerite)



Rue Monge, à côté de la place Monge, métro Monge, Marguerite vend des fleurs depuis 25 ans. La boutique de Marguerite reste toujours ouverte jusqu'à 2h du matin. Il y a quelques chaises à l'extérieur, les gens s'installent et discutent avec elle. Marguerite a la passion des fleurs depuis l'enfance, "parce que les fleurs, ce ne sont pas juste des fleurs", dit-elle.




Marguerite est inquiète. "Avec toutes ces nouvelles chaines de fleuristes qui ne sont même pas amoureux des fleurs... les gens y vont parce que c'est moins cher... peut-être qu'il y a des gens qui achètent des fleurs sans les aimer, qu'est-ce que vous en dites, vous, avec votre appareil photo? Ah vous avez vu ma couleur? C'est les soucis, j'ai des soucis, j'ai peur pour mes fleurs. On s'assoit on parle? Allez, on a le temps, on s'assoit on parle !".

Marguerite précise qu'elle s'appelle vraiment Marguerite et qu'elle est née le 1er Mai avec un brin de muguet dans les mains.






mercredi 27 avril 2011

les petits riens


Rebaptiser sa boîte à chewing gum « Mastique Fantastique », ça fait que quand on mâche un chewing gum, on ne rumine pas. On mastique et on est fantastique.
Rebaptiser son déodorant pour chaussures Scholl « Spirituelle La Gazelle », ça fait que quand on appuie sur le diffuseur, ce n’est pas pour éviter de transpirer des pieds. C’est pour être spirituelle jusqu’au bout des ongles et diffuser toute cette spiritualité à chaque pas.
Rebaptiser sa boîte à papiers anti-sébum « Tu Brilles », ça fait que quand on presse délicatement le papier sur la zone T qui brille, on ne devient pas moins brillante. On continue de briller parce qu’on voit les mots du bon côté.
Rebaptiser une cagette à fruits « Marché Poupoule » écrit en paillettes rouges, ça fait que quand on offre des petits cadeaux à une amie très glitter&kitchen, on n’offre pas que des petits cadeaux. On répand des paillettes sur les moments présents.
Il y a aussi la crème anti rides yeux rebaptisée « Oeil Qui Frise ».
La boîte à lentilles de contact pour myope rebaptisée « Ténébreuse Du Regard».
Le rouge à lèvres rebaptisé « Non C’est Non » pour aider à faire sortir les non de la bouche avec élégance.
Pourtant je rêve d’avoir un smoking YSL, un noir et un blanc, un Kelly, non toutes les versions du Kelly, toutes les collections Jil Sander depuis toujours, toutes les collections Celine des 5 dernières années et du Chloé aussi, toute la collection Prada de cette année, plein de robes Minimarket, presque tout de chez Acne pour tous les jours, 10 cashmere Pellat Finet pour me la péter plus fort que le feu de cheminée, le magasin entier Sonia Rykiel et Sonia Rykiel à diner et et et… et quand-même, je veux toujours des petits riens.
Parce que les petits riens, je trouve, sont infinis et souvent je me dis : scotcher un bout de papier sur un truc que j’ai déjà, ça me fait plus jolie que scotcher sur des trucs que je n’aurai jamais (du moins, pas tous…).

lundi 25 avril 2011

anti shopping frustration (#1 color block)




Retenez moi ou je vais tout shopper !
Raté. Tout nous encourage. Rien ne nous décourage, même pas des incantations couragecocotte-retienstoi, couragecocotte-cestpaspourtoi… parce que parce que… quand ça nous prend ça nous prend : menfousjachete-onnaquunevie. Et hop on shoppe tout et une fois sur deux, on regrette.
Se retenir, impossible : quand ça nous prend ça nous prend. 
C’est PASNOTFAUTE on fait COMMENT ? Si on ne shoppe qu’un truc sur deux, on est frustrée. Frustrée : ça rend moche.
D’abord, sur quel critère on choisit le « un truc sur deux »? Bien sûr, il y a les trucs connus qui ne marchent pas mais qu’on tente quand même comme ça on aura essayé et ça ne sera PASNOTFAUTE :
-     Chuis à sec
-     Je l’ai déjà en bleu
-     Ça ne sera plus à la mode dans un mois
-     La mode m’en fous
-     Y’a l’anniv de Bert dans un mois
-     Katy, Anne et Sabine l’ont déjà
-     Mon armoire déborde
-     Faut remplacer l’frigo
-     J’attends que chéri-chéri me l’offre
-     Faut penser à sa retraite

Comme prévu, le choix du « un truc sur deux » ne s’impose pas. Au contraire, plus on essaye moins ça marche plus on s’énerve. On s’énerve on se crispe et on risque le « je prends tout le magasin » oui oui, « même les trucs moches ». Alors on fait COMMENT pour ne pas se faire une tête de frustrée-du-shopping ? Non parce que la mode, ça ne doit faire QUE plaisir.

Personnellement, je me fais un test : le test anti-shopping-frustration
Le principe : prendre un TMTD (Truc Mode Très Désiré), s’auto-dégoûter du TMTD (quitte à avoir recours à l’exagération ET à la mauvaise foi) et SI ET SEULEMENT SI le désir persiste, se l’offrir.
Ainsi, on s’offre un TMTD (T’es Maline T’es Démente).

Par exemple, le test anti-shopping-frustration pour une tenue « color block ».
-     Etre habillée comme dans les magazines, c’est ringue.
-     Il faut la tenue entière et 3 couleurs, sinon c’est pas color block : c’est subtil c’est risqué si c’est loupé ça fait clown.
-     Il faut des chaussures spéciales (color block des fringues ne va pas avec noir de la chaussure, ça fait fille qu’essaye la mode mais qu’a rien compris) : pas sûre qu’on va trouver les chaussures une fois qu’on aura acheté la tenue, donc on commence par les chaussures… oui mais de quelle couleur… bon c’est trop compliqué.
-     Il faut AU MOINS du Jil Sander, sinon ça fait cheap.
-     D’ailleurs il faut AU MOINS les chaussures Prada tressées, sinon ça fait cheap-cheap.
-     Il ne faut SURTOUT PAS s’approvisionner chez H&M, Zara and co, sinon ça fait « qui copie fait cheap-cheap-cheap ».
-     Faire cheap-cheap-cheap, ça fait « occasionnelle du color block », fille pas convaincue du style, sinon elle aurait investit. Ca craint.
-     Une fois fringuée color block, on flingue toute possibilité de vie sociale : toutes les copines seront ELLES AUSSI en color block, du coup on aura l’air d’une bande de smarties en goguette. Une bande de smarties, c’est pas chic. Et fringuée en color block, mais seule sur son canapé, c’est pas chic non plus.
-     Une fois fringuée color block, il faut rhabiller son homme en couleurs neutres, parce que s’il porte lui aussi des couleurs, ça fait M&M’s et un couple M&M’s, c’est pas chic-chic.
-     Une fois fringuée color block il faut éviter de se tenir près d’un feu tricolore parce que les conducteurs, ils ne verront plus la couleur du feu et provoquer des accidents mortels en color block, c’est pas chic-chic-chic.
-     Color block cheap pas chic, c’est pas moi.

Alors ? T'es Maline T'es Démente en Color block... ou pas ?

A venir, un test anti-shopping-frustration pour un flare qui fait des jambes longues… et pour tout TMTD que vous voudrez.

samedi 16 avril 2011

le théorème de la grasse-relativité



Premières vacances maillotdebain petiterobe gambettedehors. Vague de magazines régimequitue. Tendance du « ok on est rondes MAIS on est fermes ! ». Y’a toujours un MAIS quelque part. On s’aime du haut MAIS pas du bas. On aime nos jambes MAIS pas nos genoux. On a le bras fin MAIS du gras qui pendouille. On est ronde MAIS on n’est pas ferme. On s’assume MAIS on s’assume pas. MAIS on prend le TGV.
Et dans le TGV Paris-Marseille, un truc dingue : on est plus mince à l’arrivée qu’au départ. MAIS, mais… mais kesskisspass ?

Alors voilà. En fait c’est logique. C’est le théorème de la grasse-relativité.
A Paris je suis ronde. A Marseille je suis normale. A Saint Trop’ je suis obèse. A Dakar je suis maigre. Moi en maillot au Baron, j’ai 10 kg de plus que moi en maillot à Carro. Rapport à l’entourage. Au regard. Voilà voilà... le corps est relatif. Une relativité qui naît du regard des autres, pas du corps des autres. Ainsi, qui veut bien se sentir n’a qu’à bien s’entourer. C’est le théorème de la grasse-relativité. 
(sinon, se faire masser, ça marche aussi).



dimanche 10 avril 2011

Loose Diva


Soirée. Rien à mettre, rien ne va, menfousjesorspas.
Evidemment, on sort quand-même, on a passé l’âge. Dans ces cas là, on veut se faire discrète, alors on fait tout pour ne pas imprégner la rétine des AUTRES. On s’attend à une soirée beurk. On a la bouche qui fait beurk. On se sent beurk donc on s’habille beurk. On ne sera pas déçue.
Mais est-ce bien judicieux ? On ne va pas laisser un petit « coup de sans » empêcher les bons moments.
Moi, quand ça m’arrive, je me fixe un objectif : être une reine. La reine de la loose. Loose Diva, Queen of the looseuses.
Loose Diva, ça va se savoir. Faire deux/trois blagues à plat, boire une bulle de trop, ne rien comprendre même sans faire exprès, dire trouducul dans un moment de silence (optionnel), rire quand quelqu’un nous demande l’heure, dire qu’on ne connaît pas Télémarre aaah y z’en ont marre de la télé, faire ses retouches make up devant tout le monde avec la langue qui sort parce qu’on est concentrée, raconter qu’à 15 ans on a pété alors qu’on donnait son premier baiser… Et surtout SURTOUT : gommer toute intention de séduire, même intellectuellement.
Loose Diva, ça va se voir. Avant de sortir, on aura pris soin de s’affubler la tête d’un accessoire très Loose Diva : un truc TRES voyant, a priori ridicule, a priori trop osé, a priori démesuré... mais qu'en vrai, on aime sans jamais avoir osé le porter. Le gros avantage de l’accessoire Loose Diva, c’est qu’il a pour effet de remplacer instantanément une bouche qui pendouille en bouche qui sourit –la notre en premier-.
C’est ainsi qu’à la fin de la soirée, on aura tellement rit qu’on aimera ça, être une Loose Diva. On aura fait l’expérience que le ridicule intentionnel EST notre ami.
C’est ainsi que Loose Diva réussit toujours à faire leur fête aux coups de sans.






mercredi 6 avril 2011

l'humeur dans la culotte



C’est un fait : certains vêtements rendent culotte apparente. Non qu’ils soient transparents… plutôt une question de combinaison matière –couleur. Ces vêtements, on les a on les aime on ne va pas s’empêcher de les porter NON MAIS.
C’est LA que le problème surgit : gérer la marquedelaculottehorreurmalheur.
C’est LA que commence : la grande course à la culotte.
C’est LA que les boîtes à culottes de TOUTES les filles débordent de culottes jamais portées, parce que la culotte qui ne fait pas de marque, CA N’EXISTE PAS.
Pourtant c’est bien dit sur l’étiquette : culotte ANTI-MARQUE, preuve photo à l’appui, sauf que Photoshop ça devrait s’écrire photo chope. On SAIT que la photo est retouchée, mais on achète parce qu’on ne sait jamais… et qu’on voudrait bien la gagner, la course à la culotte. En trouver juste UNE qui ne marque pas et l’acheter en 10 exemplaires. Bref, on achète la photo photoshopée = on se fait photo choper. 3 clics sur Photoshop et hop, tu shoppes la culotte et hop, t’as perdu la course à la culotte.
Bon.
Nous voilà devant ce magnifique vêtement qui va inévitablement montrer ce que l’on porte dessous.
Pas de panique. Réjouissons-nous plutôt : on tient là une occasion. Une occasion d’afficher l’humeur du jour, mais sur nos fesses. Du coup, au lieu de se trouver dans une situation totalement bloquée jeveuxmettrecevêtement oui mais jeveuxpasquelaculottemarque… eh bien on se trouve dans une situation multi-choix.
1.     Le string = oui ouiiiii… chuis sexyyyyy… mais c’est pas ma faute c’est pour limiter les marques = je chauffe l’air de rien.
2.     La gaine = toi tu vas ramer, mon coco = mate moi le cul longtemps, parce qu’entre le moment où tu vas poser tes yeux sur l’endroit habituel de la marque de culotte et le moment où tu vas comprendre que la marque de la culotte, il faut la chercher plus bas sur la cuisse… j’aurai eu le temps de fumer une clope en faisant mine de ne pas te voir, coco.
3.     La culotte qui marque franchement = oui j’ai un cul qui marque = pense au double sens de « cul qui marque » et sache qu’aujourd’hui, je ne porte pas de string.
4.     Pas de culotte = j’ai pas dormi chez moi hier OU pas de barrière entre nous chouchou.
Voilà. Ca serait trop bête d’avoir la fesse muette. Saisissons l’occasion de se la faire expressive.
Quand l’humeur est dans la culotte, ça permet aux pudiques d’enfin réussir à se mettre un peu à nu.

mardi 5 avril 2011

quand le miroir dit conne



Il est évident que les miroirs ont une personnalité, des humeurs, des myopies fulgurantes et manquent parfois de courtoisie. Leur langage souvent châtié s’entend certains jours tel un châtiment dernier.

Après maintes demandes d’approbations verbales aux différents miroirs de la maison qui, on n’est pourtant pas bouchées, ont bien dit «ouiçavatupeuxsortircommeça», on met son trench, on introduit sa clé dans la porte car on est unpeuenretardquandmême et LA, un petit vicieux de petit con de miroir s’exprime d’une petite voix fluette «nonfinalementçalefaitpasdutout».

C’est l’histoire du dernier petit coup d’œil au miroir qu’on n’aurait jamais dû donner.
C’est l’histoire du miroir qui déconne qui dit conne.
Alors là on fait QUOI ? On le brise ou on se brise ?

Alors là UNE SEULE chose à faire : mettre du gloss.

Se rhabiller ne servirait à rien car les miroirs, lorsqu’ils entrent en période petitpervers, n’en sortent pas avant 24h au moins. Donc SURTOUT on tient bon, on sort de chez soi et on prend bien soin de se boucher les oreilles à chaque face à face intempestif avec un des membres de la bande nouslesmiroirsonestdescons (attention aux reflets dans les vitrines, on se voit dedans ça surprend et ça compte comme un miroir).

On met du gloss, donc.
Le gloss est la seule parade efficace contre le miroir qui dit conne.
Parce que le gloss, ça rend intelligente.
La preuve : je pense avec ma bouche et quand je mets du gloss, c’est brillant.

Glossez-vous !

Post-scriptum : je dois cette humeur à une amie qui écrit brillamment ici
http://inthemac.posterous.com/glittering-thinking

lundi 4 avril 2011

rayonner des pieds


Que faire les jours où l’on se réveille éteinte ? Où même nue, le blues nous habille. Où même ultra lookée, rien ne se dégage qu’un phénomène vibratoire à zéro. Où quoiqu’on porte, le blues nous rhabille. Hein, que faire ?
Moi, je mise tout sur les pieds.
De toute façon c’est un fait : quand on ne rayonne pas, on ne rayonne pas. Rien ne peut faire illusion, même pas le baume beauté éclair de Clarins. Rien sauf les pieds qui, en outre, ont l’avantage d’être les extrémités les plus éloignées du visage.
Tout miser sur les pieds, donc.
Chaussures sexy, chaussettes flashy, dentelle jaune, broche cerise sur escarpin, tout fonctionne, surtout si les couleurs ne vont pas ensemble. C’est ainsi que l’on se fait le pied étonnant, le pied rayonnant.
Et là, il se passe un truc formidable. En tant que « rayonnante, mais des pieds », on marche on marche et oooh magie, le rayonnement remonte. Chaussures qui claquent sur bitume : le rayonnement remonte la jambe à coups de talons hauts. La vibration remonte par le mollet, la couleur envahit la cuisse… il est 14h20 et je rayonne déjà des fesses. Un cul rayonnant, croyez-moi, ça se sent. A ce rythme, à 18h je rayonne des seins et je serai fin prête pour mon rencard de 20h. Il me baisera le pied et je ne serai pas jalouse de ce pied ; je le prendrai.