Depuis longtemps déjà, j’ai décidé que tout ce qui se passe dans la tête d’un homme qui me regarde ne me regarde pas. Je suis globalement très soulagée, depuis.
Sauf que.
Jeudi. Jeudi je portais une tunique noire avec un jean slim dessous et un caban bleu dessus. Un homme-collègue me dit : Mais ?! Mais pourquoi tu mets une robe SUR un jean ? Sous entendu vu son œil pas content : Mais pourquoi tu te CACHES comme ça ?
Moi : parce que j’ai envie.
Lui : ah, dommage. (avec un regard gentil, hein, le « dommage » étant plutôt une sorte de compliment exprimé comme un regret).
Mercredi. La veille, donc. Mercredi je portais une tunique bleue avec un jean slim dessous et un caban bleu dessus. (Voui, me suis fait une semaine « doudou-like mono-look», on en reparlera dans un prochain article.). J’étais en studio de montage. Hop, je sors fumer une clope. Quartier chic. Fume ma clope alone en faisant les 100 pas. Tac, un homme-inconnu en Porsche s’arrête, me fait signe de venir vers lui et articule avec sa bouche : « c’est combien ? vous prenez combien ? ». Moi, je lui réponds illico « non merciiiiiii » sur un ton très gentil. Puis je me dis quand-même, que je ne suis pas habillée sexy today, que je porte des lunettes de vue et même pas de rouge à lèvres, que DECIDEMENT, je ne comprendrai jamais rien à rien. Et que je fais bien de ne plus m’y essayer.
Mais bon, ça me revient ça me turlupine : purée j’étais fringuée pareil les 2 jours… alors qu’est-ce que je portais qui a pu dire à l’un que je me cachais de lui… à l’autre que je me proposais à lui ?
La tunique. Tunique, tunique pas.
A moins que.
Vrai que jeudi, je portais une écharpe en soie grise.
Vrai que mercredi, un col en fourrure.
Tunique le col.
Pfffff… aussi vulgaire que cet homme en Porsche qu’a même pas pris la peine de dire « s’il vous plaît ».
Tunique s’il vous plaît. C’est mieux, non ?!
9 commentaires:
C'était peut-être un type intelligent qui s'est dit "ah oui, tunique... c'est un code, je l'accoste". Autrement, la nana la plus célèbre des trottoirs de Metz, s'habillait en vieille institutrice convenable, collier de perles, tout ça, plus marie-chantal tu meurs... 100 pas et cigarette. Le khôl coulait un peu aussi. Il y a mille petits détails à repérer pour les connaisseurs.
Quelque soit la tunique, toi tu es unique. La perception diffère en fonction de l'état d'esprit de ses messieurs... C'est dans leurs yeux qu'il y aura vulgarité, bienveillance, respect ou admiration... En fait, une alchimie s'opère entre ton état d'esprit et celui du "regardeur" d'où découle une certaine perception... Je ne pense pas que l'habit fasse la prostituée ou le moine !
C'est quand même dingue cette histoire, il a peur quand même, quelle arrogance !
Tu es vraiment mimi
Gros bisous
Souvenir : 16 ans balade en ville entre cousines ma tante doit venir nous récupérer donc lieu de rdv. Nous l'attendons et bien sûr un type est venu nous demander combien on prenait ! Depuis quand j'attends quelqu'un dans la rue je ne sais quelle contenance adopter ;-)
Les mecs ...
(Sinon, mes coussins, je les ai chinés !)
Du grand Steph', j'adore... les voies des messieurs sont impénétrables. Ca devait être la fourrure très chat, euh féline, m'est avis... t'embrasse
Rhôôôôô trop cool de te retrouver après une si longue absence !!!!!! La bise
@ Eudoxie : oui j'avais du khol un peu coulant aussi... raaaah la la si tu savais comme cette aventure m'a fait rire (et réfléchir, aussi!)
@ Yelle : ton analyse me parle !!!
@ Sylvie : oh à la décharge du type, paraît que les rue des "beaux quartiers" sont assez courues... je savais pas, juste!
@ Chris : alors tu vois bien de quoi je parle ;D quand je pense que je lui ai répondu "non merci"!
@ Stéphanie : ah purée ça m'étonne pas!!
@ Sarah : la fourrure était si grosse qu'il a pas vu ma tête, le bougre! pffff... t'embrasse aussi <3
@ La Meuh : ouuuuiiiiii!!!! vais venir te voir, tiens!!!
Merci pour ce billet plein d'humour et d'esprit ! :)
Olga
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